L’usinage par électroérosion est un procédé de fabrication non conventionnel qui utilise l’énergie électrique au lieu de la force mécanique pour enlever de la matière d’une pièce. Lorsque les opérations d’usinage telles que le fraisage CNC ne parviennent pas à créer la coupe souhaitée, notamment les angles intérieurs aigus ou les creux très profonds, une solution s’offre souvent aux fabricants : l’usinage par électroérosion. La méthode d’électroérosion permet d’enlever de la matière supplémentaire d’un objet à l’aide de l’énergie électrique, ce qui permet de créer la forme souhaitée. L’usinage par électroérosion: une brève histoire L’origine de l’usinage par électroérosion remonte à 1770, avec la découverte par le scientifique anglais Joseph Priestly de l’effet érosif des décharges électriques. En 1943, les scientifiques soviétiques B. Lazarenko et N. Lazarenko ont envisagé d’exploiter l’effet destructeur d’une décharge électrique et de mettre au point un processus contrôlé pour l’usinage de matériaux conducteurs d’électricité. Cette idée a donné naissance au procédé d’électroérosion (EDM). Les scientifiques soviétiques ont mis au point le procédé de décharge électrique, qui consiste à provoquer une succession de décharges entre deux conducteurs séparés l’un de l’autre par une pellicule de liquide non conducteur, appelé diélectrique. Les Lazarenko sont ainsi parvenus à une certaine forme de pérennité grâce à ce circuit, qui porte aujourd’hui leur nom. De nos jours, bon nombre de machines à électroérosion utilisent une version avancée du circuit Lazarenko. En 1952, le fabricant Agie Charmilles, qui se penche sur l’usinage par électroérosion, crée la première machine utilisant ce procédé d’usinage et la présente pour la première fois à l’European Machine Tool Exhibition à Milan en 1955. Aujourd’hui, les systèmes CAO/CAMS en 3D alimentent les commandes des machines au moyen de codes générés pour contrôler les caractéristiques de la trajectoire et de l’étincelle. En quoi consiste l’usinage par électroérosion? L’usinage par électroérosion s’apparente à la découpe au laser et à d’autres technologies similaires. La matière supplémentaire est enlevée sans intervention mécanique. De ce fait, il est considéré comme une technique de fabrication non conventionnelle ; cette procédure convient au moulage et à l’outillage dans de nombreux secteurs d’activité. L’usinage par électroérosion est utilisé principalement pour traiter les métaux durs ou ceux dont la transformation est très complexe avec les techniques traditionnelles, comme décrit dans l’article suivant : https://sacher-cnc.com/fr/usinage-par-electroerosion/ Principales applications de l’électroérosion L’électroérosion agit généralement sur des matériaux conducteurs d’électricité, mais il existe également des méthodes visant à utiliser l’électroérosion pour usiner des céramiques isolantes. L’électroérosion permet de tailler les contours ou les creux délicats dans de l’acier pré-trempé sans avoir recours à un traitement thermique pour l’assouplir et le retremper. Il est possible de recourir à cette méthode pour tout autre métal ou alliage métallique, tel que le titane, l’hastelloy, le kovar et l’inconel. De même, certains rapports font état d’applications de ce procédé pour façonner des outils en diamant polycristallin. Un complément parfait aux procédés traditionnels La popularité de l’usinage par électroérosion ne cesse de croître dans le domaine de l’usinage de pièces de précision. C’est un complément éprouvé aux procédés de fabrication traditionnels tels que le fraisage, d’où la nécessité de l’incorporer dans toutes les activités industrielles. Outre les avantages déjà mentionnés, il est bien adapté à la production d’engrenages géométriques complexes et de haute précision, de composants mécaniques et de prototypes à rotation rapide. |